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evolution
des
arrivées en moselle
nationalités
les plus
présentes (février 2019)
serbie
albanie
2018
2017
2016
georgie
SOURCE : Aiem
SOURCE : Aiem (février 2019)
3361
123
226
5162
5213
55
Au numéro 174 de l’Avenue André Malraux à Metz, la structure de l’AIEM accueille les demandeurs d’asile pour faciliter leurs démarches administratives. “La première chose qu’ils doivent faire lorsqu’ils arrivent en France, c’est de s’enregistrer à la DPA, (la structure de premier accueil des demandeurs d’asile, anciennement SPADA). La démarche consiste à obtenir un rendez-vous à la préfecture de région, qui se situe à Metz, et de fournir des photos d’identité’’, explique Grégory Mathieu, coordinateur au sein de la DPA. “Nous travaillons avec un logiciel en commun avec la préfecture. Il permet d’enregistrer des informations sur l’identité de ces personnes comme leur situation familiale", complète-t-il.
Des démarches facilitées grâce au numérique
une forte concentration de demandeurs d'asile sur la moselle
La situation tend à se stabiliser malgré une hausse
Afin de faciliter ces démarches, de nombreux moyens ont été mis en place. Grâce au dispositif premier accueil (DPA), les demandeurs d’asile peuvent maintenant être informés par mail lorsqu’ils reçoivent du courrier. Cela a pour but de limiter l’affluence au sein de l’organisme. Un système de traduction a également été développé pour faciliter la compréhension du langage administratif. Au total, ce travail fastidieux et dense mobilise une équipe d’une dizaine de personnes qui doit répondre à différentes obligations :
Recevoir le demandeur d’asile
L’enregistrer auprès de la préfecture pour qu’il puisse déposer sa demande d’asile
L’accompagner socialement, c’est-à-dire l’orienter pour qu’il puisse accéder au droit dont il dispose sur le territoire français
Délivrer une aide administrative pour la constitution de leur demande d’asile
L’AIEM a dû s’adapter aux dernières réformes, dont la loi asile et immigration, adoptée le 1er août 2018 à l’Assemblée nationale. “Aujourd’hui, lorsque les enfants mineurs passent à la préfecture, ils doivent déposer leurs empreintes. Ceci a pour nous un impact lors de l’enregistrement des familles sur notre logiciel SI-asile”, affirme Grégory Mathieu. Néanmoins, le changement notable concerne la procédure Dublin. Désormais, les personnes au coeur de ce dispositif et dont les empreintes ont été préalablement enregistrées dans un autre pays européen, doivent se déplacer jusqu’à Strasbourg. Le but, renouveler leur demande de séjour. “Ce n’était pas le cas auparavant”, souligne-t-il.
“La Moselle absorbe 72% des demandeurs d’asile en Lorraine”, explique Valérie Zminka. Le guichet unique du territoire lorrain étant situé à Metz, la concentration était inévitable. La conséquence principale est la difficulté à trouver des places en hébergement d’urgence pour tout le monde. Selon elle, il existe plusieurs solutions pour fluidifier les arrivées. La première serait de libérer les logements occupés par des personnes dont la procédure de départ est bien enclenchée. La seconde serait de répartir le plus équitablement possible les demandeurs d’asile sur les quatre départements lorrains. En attendant de nouvelles mesures, l’AIEM est chargée : "D'enregistrer toutes les personnes arrivantes qui se présentent sur notre dispositif pour qu’elles puissent ensuite se rendre au guichet unique”, ajoute Valérie Zminka. La mairie par la voix de Raphaël Pitti, a d’ailleurs annoncé être en pleine réflexion avec la préfecture pour ouvrir un second guichet en Lorraine dans les années à venir. L’objectif étant de ne pas concentrer tous les demandeurs d’asile à Metz.
Entre 2016 et 2017, le nombre de primo arrivants est passé de 3361 à 5213, soit une hausse de 55%. Cette tendance ne se confirme pas en 2018, avec une légère baisse d’un pourcent du nombre de demandeurs d’asile (5162 demandes).
Sur la fin de l’année 2018 et début 2019, une nouvelle hausse est mesurée avec respectivement 602 et 680 nouveaux demandeurs en septembre et octobre 2018. Le mois de février dernier est le plus haut depuis 2016 en terme de primo arrivants puisque 687 personnes se sont enregistrées pour la première fois. Certaines communautés sont plus représentées que d’autres. C’est le cas des Albanais, dont certains nous ont confié se sentir persécutés dans leur pays d’origine. Ils étaient 129 en janvier 2019, ils sont 226 sur le mois de février (hausse de 75 %) et représentent un tiers des arrivées sur ce mois. Plus globalement, les cinq nationalités majeures en Moselle proviennent des pays de l’Europe de l’Est. L’AIEM reste mobilisée afin de pouvoir absorber au mieux les différents flux migratoires et les aider à s’enregistrer sur le sol français.
Créée en 1962, l’Association d’Information et d’Entraide Mosellane a pour objectif d’accompagner les personnes les plus démunies ou en situation de précarité. Elle dispose de trois pôles d’activité. L’un d’eux est consacré à la prise en charge des demandeurs d’asile.
Pour mener ces missions à bien, des aides y sont allouées. Néanmoins, pour Valérie Zminka, directrice de la DPA : “Les moyens nécessaires pour répondre à ces obligations n’ont pas toujours été mis en place. Et ceux actuellement mis en œuvre ne sont pas calibrés par rapport au flux de personnes que l’on reçoit.”
Aujourd’hui, lorsque les enfants mineurs passent à la préfecture, ils doivent également déposer leurs empreintes