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Welcome :

Accueillir Chez soi

 

 

L’accueil dure sept mois et il s’effectue dans six familles différentes. Une famille accueille donc pour une durée d’un mois maximum (ou un mois et demi). L’association limite son action à des personnes isolées et majeures pour des questions de logistiques et de pratiques. Selon Marie-Claire Fabert, coordinatrice Welcome à Metz :"Autant pour une personne seule c’est possible d’imaginer cette itinérance mais on ne peut pas déplacer une famille comme ça et puis je pense que la cohabitation d’une famille avec une autre, ça ne serait pas la même réalité."

 

“Pour les familles qui accueillent, on demande à ce qu’il y ait une chambre de disponible le temps de l’accueil, en dehors de ça il n’y a pas de critères”, explique Marie-Claire. Les foyers d’accueil peuvent avoir des profils et des réalités différentes, leur seul point commun est, selon Marie-Claire, “leur accueil presque inconditionnel." L’association n’oblige pas les familles à confier leur clés à la personne accueillie, celle-ci est libre d’agir selon son ressenti et son expérience.

42 villes en France ont développé un réseau Welcome. L'antenne se trouve à Paris.

À Metz, 70 familles font partie du réseau.

54 d'entres elles résident dans l'agglomération.

20 à 22 personnes sont accueillies par an.

La durée d'un accueil peut aller jusqu'à 7 mois.

on oblige pas les familles à s’engager là-dedans parce que c’est quelque chose de l’ordre de la confiance 

Fiche 

d'identité

 

Welcome

SOURCE : https://www.jrsfrance.org

Les dangers de l’attachement

Leur engagement personnel

Les accueillis bénéficient du petit-déjeuner ainsi que du dîner, ils ne leur sont pas imposés mais ceux-ci doivent prévenir la famille en cas de désistement. Les personnes accueillies sont souvent isolées et n’ont pas d’autre solution. Elles s’intègrent au sein d’une famille, vivent au quotidien avec des enfants et découvrent une nouvelle culture. Le programme exige aux accueillis de s’occuper durant la journée, ils sont fortement encouragés à apprendre la langue française ou bien à améliorer leur niveau. Ils sont également poussés à faire du bénévolat dans l’objectif de rencontrer de nouvelles personnes et de s’acclimater plus facilement. “Ils sont dans une situation fragile, notre accueil est lui même temporaire, il faut qu’ils profitent de ce temps pour capitaliser, quand ce n’est pas dans l'apprentissage de la langue c’est dans leur réseau de relations”, confie Marie-Claire.

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À la question sur l’attachement humain que peut susciter ce type d’expérience, Marie-Claire répond : “On est toujours en relation avec eux après quand les personnes nous interpellent." En effet, parfois les personnes accueillies sollicitent à nouveau l’association après leur départ pour une aide administrative ou pour obtenir une preuve de leur passage au sein de Welcome. Les bénévoles répondent présent et fournissent aussitôt les documents nécessaires. Les autres liens qui peuvent s’installer entre les accueillis et les accueillants sont des liens d’amitié.

À Paris, on m’a dit que le problème c’est quand ça se passe trop bien

On est là pour développer une pédagogie de la rencontre

on fait toujours attention à ne pas prendre possession des Personnes et de leurs décisions

De par son histoire et ses rencontres, Marie-Claire s’est aussi investie personnellement dans la création et la mise en place de Welcome à Metz. Elle ne joue pas seulement le rôle de coordinatrice et de relais avec l’antenne parisienne, elle accueille aussi des migrants chez elle. Formée dans la direction de centres sociaux, l’échange et le partage sont deux valeurs qu’elle souhaite véhiculer. Des valeurs qui ont guidé son parcours et ses rencontres.

À son retour en France, elle raconte sa rencontre avec une famille albanaise. Celle-ci résidait dans un foyer à Metz depuis près de deux ans sans être parvenue à régulariser sa situation ne lui donnant aucun droit de travail ou de logement. Marie-Claire explique son ébahissement face au rejet et aux critiques que cette famille a pu subir de la part du voisinage, “j’entendais des gens dans le quartier où est ce foyer, qui me disaient que ces personnes ne s'intégraient pas, mais je me disais : pour s’intégrer il faut qu’il y ait des gens qui ouvrent leur porte à un moment donné."

Elle a donc choisi d’ouvrir sa porte, une décision qu’elle considère comme étant familiale, son mari et ses enfants lui ayant donné leur accord. Une décision qui a changé sa vie et qui parfois peut s’avérer compliquée à expliquer à ses proches. 

Marie-Claire n’est pas la seule à avoir sauté le pas. Marie-Isabelle Aubert fait elle aussi partie du programme Welcome depuis près de trois ans. Elle et son mari accueillent quatre à cinq personnes par an. Certains de ses amis font partie de l’association, elle trouvait l’idée intéressante et a décidé par la suite de se lancer. Pour elle, “le fait d’accueillir fait partie d’un mouvement, chacun enrichit l’autre."

Son engagement provient de sa foi mais également d’une volonté de lutter contre les stéréotypes qui planent autour du sujet des migrants en France. “Tout le monde a des barrières et des peurs qu’il faut réussir à dépasser, une fois qu’on a réussi à surmonter ces peurs-là, on a que de la richesse”, confie-t-elle. 

Welcome, comme bien d’autres associations en France, a fait le choix de créer un lien direct entre les migrants et la population à travers l’accueil chez soi. Selon les bénévoles, ce lien spécial permettrait non seulement la destruction des stéréotypes mais également une meilleure intégration pour ceux qui ont choisi ou pas, de tout quitter pour s’installer en France.

Selon elle, "l’organisation du programme permet d’éviter qu’il y ait un sur-attachement du style une adoption.” Les familles accueillantes qui souhaitent garder un lien avec une personne qu’elles ont hébergée sont libres de le faire hors du programme Welcome. L’objectif étant surtout d’offrir une aide administrative et psychologique aux réfugiés.

Au-delà du ressenti des foyers accueillants, celui des migrants hébergés est également à mettre en lumière. Ceux-ci doivent s’adapter à un tout autre mode de vie et à l’arrivée de nouvelles personnes dans leur quotidien. Ils sont parfois susceptibles de ressentir du stress ou de l’angoisse. 

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On a réussi à dire : on vient avec quelqu'un qu'on ne connait pas et que vous ne connaissez pas et puis voilà 

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L’association Welcome fait partie du service jésuite des réfugiés (JRS). L’antenne de Metz existe depuis 2016 et le programme qu’elle a mis en place s'intitule “ouvrir sa porte." Il vise à mettre en contact des migrants avec des familles qui se portent volontaires pour les accueillir dans une durée limitée. Le programme a été appuyé par plusieurs acteurs institutionnels, dont la mairie de Metz.