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“Hassan s’il te plaît, moi je ne veux pas que tu aies la même situation” - mère d’Hassan

Réfugié politique : l’art de raconter son histoire aux administrations

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Je suis tellement heureux d'apprendre la langue française, c’est un petit peu difficile pour nous les étrangers

Peut-être que Dieu m’a laissé ici pour passer des messages aux gens par rapport à ce que j’ai vécu.

Pour Hassan, les démarches administratives sont une source constante de stress et d’attente interminable. Un an après le dépôt de son dossier à Calais, il est finalement reçu à l’OFPRA pour raconter son histoire.

À 22 ans et sans aucune aide de l’État, il est obligé de subvenir lui-même à ses besoins. Heureusement, cette carte lui permet de travailler. Même si Hassan a soif d’apprendre dans tous les domaines, y compris en cuisine, métier qu’il exerce actuellement, il souhaiterait un jour devenir électricien.

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Fuir son pays était la seule solution pour survivre à la guerre civile au Darfour. Les membres de sa famille ont été victimes de ce massacre. Refusant de "retourner tuer des familles " en devenant militaire, il doit dire adieu à son pays.

Parti en camion du Soudan, il passe inévitablement par la Libye. Il y vit quatre mois, mais ne souhaite pas en parler. Par la suite, il arrive en Italie, à bout de forces à la suite d'un éprouvant voyage en bateau. Après moins de deux mois à essayer de se reconstruire, il doit partir en France. L’Italie dénombre trop d’accueil de réfugiés, il est donc contraint de changer à nouveau de pays. Arrivé Porte de la Chapelle à Paris, il vit dans les rues alentours avec d’autres réfugiés de multiples nationalités. Cette situation dure deux mois. Comme beaucoup d’autres, Hassan est aiguillé vers Calais, directement au Pôle Asile. C’est là qu’il rédige son premier dossier de demande d’asile. Un jour, un bus l’emmène avec une cinquantaine d’autres personnes, dans un petit village à côté de Metz. En décembre 2015, Hassan s’installe à Metz, dans un foyer AMLI, où il vit depuis trois ans.

Son rêve 

Une vision de vie mature et pleine de philosophie lui permet d’avancer, un jour après l’autre, en tentant de nouveau de se créer un présent puis un futur.

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Jeune homme de 22 ans, originaire du Darfour (Soudan du Sud), Hassan est en France depuis 2015. Ses journées débutent souvent par un petit footing. Puis, il se prépare pour aller travailler dans un restaurant du centre-ville de Metz. Il ne commence pas une journée sans lire un petit peu de français, avoue-t-il d’un air malicieux.

Il le doit à Corinne et aux cours de français donnés par la Pastorale et Caritas. Grâce à eux, Hassan a pu progresser rapidement. Pouvoir se confier en français est un vrai défi pour lui. Parler de son parcours et de la brutalité de son histoire n’est pas simple.

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