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Hend, 

un déclassement inévitable

Hend est syrienne. Elle est arrivée en France en 2013 accompagnée de son mari et de ses deux filles. Mère de quatre enfants, ses deux fils résident aujourd’hui en Algérie et en Suède. La famille a dû fuir la guerre civile en Syrie en passant par la Jordanie. Hend et son mari ont demandé l’asile par le biais de l’Ambassade de France, leur requête a été acceptée. Ils sont donc arrivés légalement sur le territoire national avec comme objectif d’obtenir le statut de réfugié. La famille a d'abord atterri à Paris avant de se rendre à Maizière-les-Metz où un ami l’a accueilli.

Avant de partir, elle décide d’envoyer ses enfants en Jordanie et en Algérie pour les protéger, elle explique “mon autre fils étudiait déjà au Liban, il est parti en Suède car la situation n’était pas calme non plus." Progressivement, elle a rejoint ses deux filles en Jordanie où la famille n’a pas pu rester longtemps car elle n'avait le droit à aucun statut. 

L’Ambassade de France en Jordanie leur octroie finalement un visa de la catégorie D leur “permettant de rester et de travailler en France." En arrivant, Hend présente ce visa à l’OFII (Office français de l'Immigration et de l'Intégration) puis avec sa famille, elle réside pendant dix mois dans un foyer à Longwy, près de Thionville. Par la suite, la famille obtient la protection subsidiaire. Ce n’est pas un statut de réfugié mais le gouvernement français considère que celui qui l’obtient est exposé à des menaces graves dans son pays d’origine.

Un déclassement imposé

À l’évocation de sa situation actuelle et de son avenir, Hend explique qu’elle est titulaire d’un diplôme de pharmacienne et qu’elle exerçait en Syrie. Son mari, lui, était guide francophone. La famille menait donc une vie stable et sans difficulté, mais s’est vue dans l’obligation de partir pour se protéger. En arrivant, Hend et son mari ont subi un déclassement social sans précédent. 

J’ai essayé d’améliorer mon niveau de langue en français et de comprendre le système de travail en France

Malgré ses efforts, Hend a abandonné le rêve d’un jour exercer en tant que pharmacienne en France. Elle s’est tournée vers d’autres projets professionnels, “je réfléchis à faire une formation plus courte pour devenir secrétaire médicale ou auxiliaire périscolaire, c’est plus facile pour moi, mon âge et ma langue." Elle compte surtout sur ses enfants pour qui elle semble inquiète, n’ayant pas vu son fils qui réside en Algérie depuis 2012. 

Cependant elle est surtout fière d’eux. Ses enfants ont pu chacun dans leur domaine continuer leur étude ou mener leur projet de vie malgré l’exil qu’ils ont subi, “une de mes filles est arrivée en première scientifique ici, elle a eu son bac avec une mention assez bien et maintenant elle est en première année de médecine et mon autre fille s’est mariée et elle étudie les mathématiques à Clermont-Ferrand”. Hend, elle, s’apprête à débuter une formation tandis que son mari a décroché un CDI, ils résident tous deux avec une de leur fille dans un appartement à Maizière-lès-Metz .

Néanmoins, elle est surtout fière d’eux. Ses enfants ont pu, chacun dans leur domaine, continuer leurs études ou mener leur projet de vie malgré l’exil qu’ils ont vécu. “Une de mes filles est arrivée en première scientifique ici, elle a eu son bac avec une mention assez bien et maintenant elle est en première année de médecine et mon autre fille s’est mariée et elle étudie les mathématiques à Clermont-Ferrand.'' Hend, elle, s’apprête à débuter une formation tandis que son mari a décroché un CDI. Ils résident tous deux avec une de leur fille à Maizière-lès-Metz.

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