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Sarah, 

fuir à tout prix

Sarah* a 25 ans, elle est nigériane. Au terme de ses années au lycée, ses parents ont décidé de la marier de force à un homme bien plus âgé qu’elle. En 2015, sous le coup de la pression familiale et d’une promesse faite par cet homme de quitter le Nigeria, elle accepte de se marier.

La promesse n’ayant pas été tenue par son mari, elle décide de fuir sa ville natale mais demeure au Nigéria.

Au Nigéria, l’homosexualité est illégale et est même passible de lapidation dans certains états du pays. Sarah a donc dû vivre cachée pendant un certain temps, elle n'affichait pas sa relation amoureuse en public. Elle raconte qu’à plusieurs reprises, elle a été discriminée et battue à cause de son orientation sexuelle. C’est dans cette souffrance constante et pour sa protection qu’elle décide de quitter le Nigéria, “j’avais peur, c’est pour ça que je suis partie."

De fil en aiguille, elle se retrouve seule en Libye. Elle n’évoque pas cette période en détail mais lorsque la question lui est posée, elle confie que le calvaire qu’elle subissait au Nigéria ne s’est pas arrêté en Libye. Elle a été arrêtée, maltraitée et violée à plusieurs reprises.

Après quelques mois, Sarah parvient à s’enfuir de Libye, elle embarque à bord d’un bateau gonflable pour atteindre les côtes européennes. Une traversée éprouvante et extrêmement dangereuse pour elle. Elle témoigne, “les conditions sur le bateau étaient horribles, des amis sont morts à cause des maladies."

Par miracle, elle arrive en Italie puis atteint la France, d’abord Paris puis Metz. Ici, elle est en contact avec une femme qui la loge pendant un certain temps. Aujourd’hui Sarah est en attente d’être régularisée. Elle est contente d’apprendre le français pour pouvoir communiquer plus facilement et elle explique se sentir enfin en sécurité.

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* Son prénom a été modifié pour préserver son anonymat